Maïté Marque
Sculpteur
Aduôn Rouge
Femme Racine
Sculptures en Raku
Maïté Marque est Rhadé par sa mère, son influence artistique trouve corps et expression à la croisée des cultures. Sculpteur initiée à l’art du Raku, déceler la forme dans l’argile, faire de la pierre avec du feu, enfanter tous les possibles…, le travail de la terre est non seulement son univers mais également un bonheur toujours renouvelé.
Tout en alliant la symbolique à la modernité, l’œuvre de Maïté Marque donne à voir la symbiose du geste, de la matière et de l’esprit.
Eléphants et rhinocéros, mis en scène, du plus petit au plus grand, comme des poupées russes en mouvement, conjuguent la vigueur, la puissance avec la pureté des galbes.
Ses femmes debout, montées sur du métal, allient la symétrie à la verticalité. Instants précieux d’équilibre,
formes longilignes et courbes épurées unissent l’élégance à la spiritualité. De ses silhouettes graciles émanent une intériorité profonde, une sensation de force tranquille, un esthétisme qui pousse à la méditation.
Ses masques combinent le peu et le simple, l’artiste réduit l’objet à sa forme géométrique afin d’en privilégier l’expression allégorique.
Entre réminiscences et imaginaire, Maïté Marque établit des passerelles entre les mondes. Du brut au poli, du blanc au noir, du réel au fabuleux, de la folie à la raison, de l’expression la plus simple à la magnificence, elle possède le don d’harmoniser les correspondances. Méticuleusement, et avec art, enfumée, décorée, grattée, polie ou incrustée de motifs, chacune de ses œuvres est une pièce unique. Cette unicité ne fait que rendre, si besoin était, chacune d’elle, encore, plus précieuse !
Philippe LEMOINE – Président de l’Association « Mille-poètes en Méditerranée»
Maité Marque est une personne de belle envergure. Sa délicatesse côtoie une personnalité en dehors de l’ordinaire. Son apparence nous trouble et nous interpelle car elle dissimule une femme bien trempée mais combien émotionnelle.
Elle a l’art de projeter sur le papier ce qui l’habite afin de mieux le conceptualiser. Tout est harmonisé pour permettre à son être de se rassurer ce qui lui confère une liberté créative étonnante. Cette persévérance la transporte vers les chemins d’un imaginaire authentique.
Elle nous permet de circuler avec délectation dans son univers peuplé des souvenirs de son être originel, mémoires d’un pays lointain qui l’a vu naître. Elle partage avec nous cette nostalgie tropicale qui l’habite. Elle nous montre la voie à suivre vers la beauté intemporelle, elle nous concède une parcelle de ses réminiscences. Elle joue avec cette alchimie des émotions pour transformer son déracinement en œuvres d’art.
Elle nous ouvre les portes de son cœur d’enfant, porte en elle cette pluralité, nous prend par la main pour nous amener à cheminer dans les montagnes de vécus ancestraux peuplées de femmes debout.
Cette partie de son histoire est principale, elle la porte en elle comme un trésor à chérir et à transmettre avec passion. Elle nous découvre fièrement les traces de son héritage, les intègre dans ses créations.
C’est une invitation à nous approprier sa force et nous ressourcer en jouissant de cet univers cosmopolite.
Martine BakerAu-delà de l’imaginaire (Mai 2015)